- Il faut qu'on lui achète un vrai lit pour qu'elle puisse bien dormir. Et aussi de nouveaux jouets, elle n'en a pas assez. Oh, et des couches, et à manger... Tu crois que Niall et Flora pourraient faire des courses pour nous ?
Les paroles de Louis me firent revenir à l'instant présent, et je ne pus m'empêcher de pouffer.
- Louis, on a le temps de faire tout ça, mais oui, je vais demander à Niall de nous ramener de la nourriture et des habits pour la petite. Quant aux jouets, elle ne joue pas vraiment pour le moment, elle a plutôt besoin de notre attention, notre amour. affirmais-je.
- Je veux simplement qu'elle soit la plus heureuse des petites filles... dit mon compagnon en levant la tête pour plonger ses yeux dans les miens, et en haussant les épaules.
Doucement, à l'aide de ma main, je relevais ses cheveux afin qu'ils ne lui tombent pas dans les yeux.
- Elle sera heureuse Lou. Et tu sais pourquoi ? il secoua la tête. Parce qu'elle aura le meilleur papa adoptif au monde. dis-je, mon regard plongé dans le sien.
Je le vis rougir lentement, avant qu'il ne dépose lentement ses lèvres sur les miennes, pour me remercier.
- Je sais que ça te fait peur Harry, et je sais aussi que tu aimes beaucoup cette petite. Tu verras que toi aussi tu seras un père parfait pour ce petit bébé. Tu sais, je ne m'étais jamais occupé de quelqu'un avant que tu ne viennes me sauver, et j'apprends. J'apprends grâce à ses réactions, et tu m'aides beaucoup. Alors tu verras que pour toi aussi ça finira par devenir facile. m'explica-t-il.
Encore une fois, il avait vu juste. Mes appréhensions du départ, lorsque Monsieur Fisher nous avait laissé Charlee, étaient toujours présentes. J'avais peur de lui faire mal, de la laisser tomber, ou alors qu'elle tombe seule de sa table à langer parce que je ne suis pas assez attentif. J'avais peur de mal lui donner à manger et que cela lui provoque des problèmes de digestion. J'avais peur qu'il lui arrive quelque chose par ma faute, mais pas que. Et si un jour on la kidnappait ?
- Tu vas pouvoir assister à cette dernière journée de procès ? changea-t-il soudain de sujet.
- Hum, non. Je n'ai pas le droit, et mon père m'a dit que ce serait trop dangereux de rester loin de toi. Mais ça ne devrait plus être long avant qu'il ne m'appelle pour me dire comment ça c'est passé.
- D'accord... Alors nous avons un peu de temps rien que pour nous ? demanda-t-il en redessinant de son doigt ma mâchoire.
J'acquiesçais silencieusement. Sa main vint ensuite caresser mon bras avant de descendre et de se faufiler sous mon maillot. Mais il fut bien vite arrêté par les pleurs de la petite fille à côté de nous.
- Bon, peut-être pas que pour nous... rigolais-je.
Louis soupira, puis descendis de mes genoux pour s'asseoir à mes côtés. Il avait l'air dépité, et, bien que j'avais cessé de rire pour ne pas le vexer, je savais très bien qu'un immense sourire barrait mes lèvres, et que mes yeux étaient bien trop brillants pour que ce soit normal. Evidemment que j'étais frustré, mais contrairement à Louis, j'avais l'habitude.
Voyant que mon compagnon continuait de protester dans son coin et ne semblait pas vouloir se lever, j'allais chercher Charlee et la prenait dans mes bras.
- Alors ma belle, que se passe-t-il ?
La petite ne pleurait plus grâce aux petites caresses que je lui prodiguais dans le dos, mais je voyais bien qu'elle attendait quelque chose. Regardant ma montre, je compris immédiatement.
- C'est parti pour un bon repas ! Chef Harry aux fourneaux ! m'exclamais-je en levant un poing en l'air et en me dirigeant vers la cuisine.
Derrière moi, j'entendis Louis rigolais. Lui ne se retenait pas pour se moquer de moi...
Une fois dans la cuisine, je posais ma fille -parce que oui, désormais j'étais père et je l'acceptais !- dans sa chaise haute que j'avais au préalable était cherché, et je réchauffais ce dont j'avais besoin pour la nourrir. Après son repas, qui fut, ma foi, pris plutôt rapidement, j'allais la changer, non sans avoir quelques petits soucis, puis je la ramenais dans le salon, où Louis était toujours assis sur le canapé, mais tenait dans sa main mon téléphone.
- Le voilà, je vous le passe. dit-il à son interlocuteur.
Fronçant les sourcils, je donnais Charlee à Louis et attrapais mon portable. Qui ça pouvait bien être ? Qui Louis pouvait-il bien encore vouvoyer ici ?
- Allo ? dis-je.
C'était donc mon père.
- Oui, je t'écoute.
À présent, je n'étais plus très rassuré. Mon père avait cette voix, vous savez, celle que l'on adopte pour annoncer une mauvaise nouvelle...
" Ils ont peur Harry. Quand Hardwin est entré dans la pièce, ils ont tous eu ce sursaut de recul... Je pense que l'attaque de Monsieur Fisher les a chamboulé, et que cela pourrait avoir un impact sur leur décision finale."
- Quoi ?!
Et voilà, il avait lâché la bombe.
Après mon témoignage, celui de Flora, de Blaise, des autres, ils libèreraient cette ordure par simple peur ?! Ils seraient près à remettre un homme complètement fou, avide de pouvoir, de vengeance et de toute chose s'y apparentant, de piétiner ce que j'avais commencé à construire avec Louis, par peur de possible représailles ?! À vrai dire je n'avais jamais imaginé cette issus, et désormais, elle me terrorisait. Et puis, merde, ne pouvaient-ils pas réfléchir deux minutes ! Si Hardwin est jugé coupable et condamné, tous ses petits toutous tomberont avec lui ! Et si certains étaient, par malheur, encore dehors à l'heure actuelle, ils se cacheraient plutôt que de tenter quoi que ce soit !
Il fallait que j'agisse. Louis, qui était désormais debout à mes côtés, inquiet, posa une main sur mon bras en guise de soutient. Mon père avait dû lui dire, et il savait pertinemment que je ne resterais pas sans rien faire.
- Où est Hardwin en ce moment ? demandai-je d'une déterminée.
" Il a été ramené en détention. Il te reste dix minutes, Harry. Après il sera trop tard."
Je ne répondais pas et raccrochais immédiatement. Il était hors de question que cette ordure gagne. S'il fallait se battre, au sens propre du terme, alors je le couperais, en morceaux. Ou alors je le ferais brûlé vif... je ne sais pas.
- Louis, s'il te plaît, appel Niall, et demande-lui s'il peut venir ici avec Flora, il est hors de question que tu reste tout seul, d'accord ?
Mon compagnon hocha rapidement la tête et vint m'embrasser.
- Fait attention à toi, ok ?
- Je te le promets mon ange.
Je lui souris, dépose un léger baiser sur le front de la petite Charlee, et cours jusqu'à la porte d'entrée.
Je n'avais jamais été aussi rapide pour traverser ce bâtiment. En à peine une minute, je me retrouvais devant notre tribunal improvisé. Sans perdre de temps, j'ouvrais la porte à la volée. Je vis tout le monde sursauter, mais je ne m'en préoccupais pas et gagnais le centre de la pièce.
Après un rapide coup d'½il pour mon père, qui hocha la tête et me sourit pour m'encourager, je prenais la parole.
- Alors voilà, je me retrouve à nouveau ici. Apparemment, vous n'avez pas très bien compris de quoi il était question. Parce que la dernière fois que je me suis présenté devant vous, je vous ai quand même expliqué que mon compagnon avait été enfermé comme un vulgaire chien, et que si je n'y étais pas allé, il le serait très probablement encore aujourd'hui. Qu'une jeune fille, parce qu'elle avait voulu l'aider, c'était retrouvée enchaînée à un arbre, laissée pour morte. Comment pourrait-on excuser ces actes ? Je vous le demande, puisque apparemment vous avez décidé de le laisser partir. Êtes-vous près à culpabiliser toute votre vie d'avoir relâché un fou ? De devoir supporter la culpabilité de ses prochaines lubies ? Parce que oui, il n'en restera pas là. Il trouvera d'autres victimes, et je suis à peu près sûr qu'il essayera à ce que mon compagnon soit le prochain. Et vous voyez, ça, pour moi, c'est inenvisageable. Alors certes, Blaise Fisher, un homme tout à fait admirable, père d'une incroyable petite fille, est mort. Petite fille qu'il nous a d'ailleurs confiée, à Louis et à moi. Et s'il s'en prenait à elle également, vous pourriez vivre avec ça ? Parce que moi non. Vous avez peur d'un homme qui n'attend que ça. Je pensais que vous l'aviez compris, c'est ainsi qu'il fonctionne : il attend bien patiemment qu'on ai peur de lui pour ensuite pouvoir tranquillement nous contrôler. Mais s'il s'en sort, qui vous dit qu'il n'essayera pas de vous faire tomber, un par un ? Qui vous dit qu'il ne s'en prendra pas à vos familles ? Une fois mort, c'est terminé. Nous avons pu attraper certains de ses acolytes qui tomberont avec lui, mais s'il meurt, ceux qui restent auront bien trop peur pour tenter quoi que ce soit. Sincèrement, je vous pensais plus intelligent. Je pensais de vous que vous étiez très performant en tant que Préfets, mais aujourd'hui, vous venez de me montrer le contraire, et j'en suis assez déçu. finis-je alors, les yeux humides.
Reprenant ma respiration, je les regardais un par un, et tous avaient cette même expression de surprise peinte sur le visage. Je ne savais pas si ce que je venais de faire allait servir à quelque chose... je l'espérais. Mais au moins, je savais que je les avais marqué.
Après un dernier regard vers mon père, je sortais de la pièce et retournais auprès de mon compagnon.
Maintenant, c'était au jury de décider.

Vampire-LS, Posté le dimanche 29 janvier 2017 09:57
Breath a écrit : " "
Heureuse de te voir de retour ! :D
Ne commence pas à t'énerver tout de suite, voyons, attend que le prochain chapitre soit posté ;)
Ils vont se retrouver sans os, ils vont rien comprendre, les pauvres ils vont souffrir !
Harry c'est le meilleur de toute façon, dès qu'on l'énerve ou qu'on touche de trop près à Louis, il te sort des discours totalement parfait xD Enfin, espérons que cela aura fonctionné, parce que je rappelle que ce n'est pas sûr du tout ;)
Un nouveau personnage ? Il y en aura par la suite, mais pas pour sauver tout le monde en tout cas... Enfin tu comprendras quand tu liras ! ;)
Derien, merci à toi de continuer de me lire, ça me fait très très plaisir !! Et ne t'excuse pas pour ça !!
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