- Harry ! Harry je vous en supplie, réveillez-vous ! Vous devez vous réveillez ! HARRY !
Lentement, la voix criant mon prénom et la petite masse bougeant entre mes bras me réveillent. Je grognais de mécontentement.
- Harry ! Niall est là...
À l'entente de la voix de Louis, j'ouvris immédiatement les yeux pour tomber sur son magnifique visage encore empreint de sommeil.
Il n'y avait pas meilleure vision.
Je me tournais vers la porte pour m'apercevoir qu'en effet, Niall était bien là.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? lui demandais-je alors.
Son visage reflétait une peine immense. De grandes cernes soulignaient ses yeux et ceux-ci normalement d'une couleur éclatante étaient ternes.
- Je suis désolé de vous réveiller ainsi, votre père m'a appelé, ils sont partis... Ils sont en voiture alors ils ne mettront qu'un peu plus de temps que nous mais-
- Mais ils seront là dans quelques heures. dit Louis d'une voix dénuée d'émotions.
Niall baissa la tête et sortit de la pièce.
Décidément, le sort s'acharnait sur moi.
Ne pouvant m'en empêcher, je resserrais mes bras autour de Louis, et plongeais mon nez dans son cou. J'avais tellement envie de le mordre là, maintenant, de le faire mien et de ne pas me préoccuper d'une potentielle guerre que pourrait provoquer Hardwin. Je voulais juste Louis pour moi tout seul.
- Harry, s'il te plaît, arrête...
Soupirant, je me reculais et me levais.
J'avais envie de pleurer, de supplier. Il ne pouvait pas arriver dans ma vie et juste repartir comme ça...
J'ai besoin de lui.
Sentant que mes yeux commençaient à s'humidifier, je sortais de ma chambre et allais dans la cuisine, sortant deux des trois boites de nourriture qu'il me restait. En les tirant, une poche de sang tomba par terre. L'odeur nauséabonde me fit reculer d'un pas. Génial, après avoir sentis celui de Louis, les autres allaient me paraître fade, sans goût... J'espérais simplement que ça n'aurait pas de conséquences sur mon corps.
Je rangeais rapidement la poche et ramenais les deux boîtes dans la chambre. Mon Petit Elfe était toujours allongé sur le lit, enroulé dans la couette.
- Lou ? Tu veux bien t'asseoir deux secondes, j'aimerais te donner deux-trois choses... lui dis-je doucement en lui caressant les cheveux.
Il hocha la tête et se redressa.
- Déjà, je te donne ces deux boites, elle contiennent la même chose que ce que tu as mangé hier.
Ses yeux s'illuminèrent.
- C'est aussi ta maman qui l'a cuisiné ? me demanda-t-il.
- Oui.
Il me sourit et prit les deux boîtes contre lui.
J'étais content de voir ce sourire sur ses lèvres. Ça me rassurait un peu quant à son état. Je savais que par cette nourriture, il aurait un petit souvenir de moi, mais ce n'était pas assez.
Alors j'allais jusqu'à mon sac qui me servait de valise, et prenais la veste que je portais tous les jours.
- Ensuite, j'aimerais te donner cette veste, je la porte tous le temps, alors elle doit certainement sentir mon odeur... Tu pourras la serrer contre toi quand je te manquerai. lui dis-je en lui tendant.
Il l'a prit, une émotion que je n'arrivais pas à définir transparaissant sur son visage.
- Et enfin, je veux que tu ai ceci. dis-je en retirant le collier de mon cou. Cette croix, elle m'a été offerte par ma grand-mère pour ma majorité. J'y tiens énormément et je sais que tu en prendras soin...
Il plongea son regard dans le mien et se jeta dans mes bras.
- Je ne peux pas Harry, je peux pas te laisser. Je ne veux pas y retourner, je veux partir très loin avec toi ! S'il te plaît, emmène-moi loin d'ici... me supplia-t-il en pleurant toutes les larmes de son corps.
- Si seulement je le pouvais... chuchotais-je.
J'accrochais mon collier autour de son cou et passais mes bras autour de son corps frêle.
- Je suis désolé...
Il me regarda et posa ses mains sur mes joues.
- Ce n'est pas ta faute... Je t'aime Harry.
Mon c½ur explosa pour partir dans tout mon corps. Je ressentais une joie immense, je ne savais même pas comment la décrire... À part que des millions de papillons s'envolaient dans mon ventre, que toute la tristesse et la peur que je ressentais quelques instants auparavant avaient disparus et avait été remplacés par un bonheur intense.
À l'aide de ma main droite, je redressais la tête de Louis et posais délicatement mes lèvres sur les siennes. Au début, il sursauta, étant certainement assez surpris, et puis ce fut lui qui approfondit le baiser, finissant même par me laisser l'accès à sa langue. Je n'attendais pas une seconde de plus et y mêlait la mienne, nous emportant dans un ballet endiablé et pourtant tellement amoureux. Je sentais à quel point il aimait ça et à quel point il voulait que ça ne s'arrête jamais.
Comme moi.
Malheureusement, le besoin de respirer fut le plus fort, et mon Lou finit par se reculer.
- Moi aussi je t'aime comme pas possible, Louis. Ne l'oublie jamais.
Il hocha la tête et, pour confirmer mes paroles, je le serrais à nouveau contre moi.
Nous nous séparâmes bien trop vite, pour mon plus grand malheur, et mon Elfe récupéra ma veste qu'il enfila, les boîtes et sortit de la pièce.
Il était l'heure, nous dévions nous quitter.
Le chemin jusqu'à la prison se fit sans bruit. Le soleil brillait dans le ciel et pourtant, aucun oiseau ne chantait. Tout était triste.
Lorsque nous arrivâmes devant la porte de la cellule, qui avait apparemment été réparée, Louis renifla.
Il pleurait.
Je posais alors mes mains sur ses épaules et le retournait afin que je puisse le regarder dans les yeux.
- On a assez pleuré Lou, d'accord ? Je ne veux plus voir une seule larme couler de tes magnifiques yeux. Ils n'ont pas le droit d'être inondés à ce point. On va être séparés et te dire que nous n'allons pas en souffrir serait un énorme mensonge. Mais je ferais tout, tu m'entends, absolument tout pour que tu sois prêt de moi le plus tôt possible. Je sais que Hardwin va trouver louche que je sois ici, il va chercher des alliés, ce qui veut dire qu'il s'absentera. Je viendrais te voir. Je ne t'abandonne pas, Louis. Je t'aime. Et je veux que tu sois fort. Si je te manque, tu as ma veste et mon collier. Et puis, tu n'es pas tout seul, ta maman est là. Je veux que quand tu vas mal, tu lui dises. Elle sera là pour toi. D'accord ? lui dis-je.
Il hocha doucement la tête, et comme pour m'affirmer une fois de plus qu'il avait compris, il m'embrassa. Ce baiser n'avait rien à voir avec le premier, il n'était plus aussi désespéré, il était juste doux. Par ce baiser, je compris qu'il ferait tout pour que je puisse me concentrer sur l'affaire Hardwin et uniquement sur ça, qu'il n'allait rien faire d'idiot, et qu'il allait juste m'attendre.
- Je t'aime Harry. me chuchota-t-il à l'oreille.
Je souris, le serrais rapidement dans mes bras et le laissais rejoindre sa mère. Je soufflais un bon coup, refermai la porte et replaçai les cadenas où ils étaient à l'origine.
Puis, d'un pas rapide, je gagnais la maison. J'ignorai Niall qui essayait de me rattraper afin de me dire quelque chose et allais m'enfermer dans ma chambre. Comme la veille, je sortais mon téléphone portable et composais le numéro de ma mère.
"Allo ? dit-elle alors qu'une seule sonnerie avait retentie"
- Maman, rappelle-moi pourquoi nous avons toujours refusé d'avoir Internet dans notre pays ?
Elle rigola.
"Parce que ça corrompt les Hommes ?"
- Peut-être, mais là, maintenant, tout de suite, ça me servirait beaucoup pourtant...
"Que veux-tu savoir Harry ? me demanda-t-elle, devinant ce que je voulais."
- Qui est Paul Hardwin ?
Elle soupira. Apparemment, c'était de famille.
"Je ne sais que ce qu'il laisse savoir sur lui... Je sais qu'il est un vampire d'assez bonne famille qui avant de perdre son calice, suivait nos règles au mot près. Je n'en sais pas plus..."
Attendez...
- Tu as dis qu'il avait perdu son calice ? l'incitais-je à parler.
"Oui, d'après ce que l'on m'a dit, il était français et a été recruté pour l'une des deux grandes Guerre Mondiale... Il est décédé là-bas. Tu sais à quel point une telle épreuve peut changer un vampire, surtout qu'ils étaient liés. Mais Harry, tu sais très bien que nous ne pouvons pas le suivre en justice sans de très bons et solides motifs. Il est un Préfet, ce serait remettre en question notre gouvernement. Nous pourrions perdre la confiance des citoyens !"
- Je sais maman, ne t'inquiète pas. Bon, je dois te laisser, je te rappelle bientôt.
Et je raccrochais.
Je savais qu'un sourire sadique était dessiné sur mon visage : il était là mon premier motif en béton.
Code Pénal Vampirique :
Article 1 : Tout vampire ayant été lié avec son calice, se voit sa fonction politique annulée s'il vient à perdre ce dernier.
Le combat pouvait commencer.

Vampire-LS, Posté le samedi 16 janvier 2016 08:33
Alphastwin a écrit : " "
Eh oui, il est l'heure de se battre ;)
Non, je pensais avoir le temps de poster plus tôt cette semaine, et puis, avec ma semaine de Bac blanc qui m'a littéralement crevée, ça n'a pas pu se faire ... Désolé :S.
Merci à toi de me lire !! :D Je suis contente qu'il t'ai plu !!
xxx